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Nuit d'équinoxe septembre 2021

Cercle de femmes Morbihan : Soirée d’équinoxe du 23 septembre 2021

Une nuit d’équinoxe dans la forêt

EQUINOXE 2021

SOIREE

Le temps est sublime, pas un nuage, pas un souffle de vent, le calme règne.

Après une arrivée un peu chahutée pour Anne- Claire et moi, nous nous installons dans ce coin de forêt paisible.

Au crépuscule, nous commençons par une méditation afin de nous mettre en lien avec notre corps. Les couleurs du ciel sont sublimes et apaisantes. Nous cheminons ensuite vers notre féminin sauvage et sacré. Des photophores posés le long du chemin balisé par des branches créent une ambiance magique et douce. Nous en avons mis d’autres proches de l’allée couverte, en cercle, pour nous retrouver et échanger là.

De l’émotion s’invite après ce chemin : une des femmes pleure et exprime que le monde change. Les femmes changent aussi. C’est grâce à elles que le monde va évoluer encore. Elle nous partage son émotion qui nous touche. Chacune à notre tour, nous nous exprimons. C’est beau et fort, authentique et dans une belle êtreté. Pendant qu’Anne-Claire parle, au loin, un cerf brame. La magie de la sororité s’installe, combinée à celle de la forêt.

La proposition suivante est de venir au milieu du cercle pour chanter et danser son masculin sacré au son du tambour, soutenu par une musique tribale. Autre moment fort, chacune suivant ou pas la proposition. Tout est juste.

Nous terminons le cercle sur un mantra chanté en nous tenant par les épaules et nous balançant pour nous relier corps à coeur. 

C’est beau et touchant ! Entre temps, la lune s’est levée, elle éclaire bien étant pleine deux jours avant ! Au loin, nous entendons des tirs de chasseurs plusieurs fois dans la soirée alors qu’il fait nuit.

Nous saluons celles qui repartent, nous sommes 4 à rester.

NUIT DANS LA FORET

Quatre femmes, nous faisons connaissance. Un chevreuil rait plusieurs fois, les chouettes aussi se sont déjà bien manifestées.

Autour de nous, des choses tombent des arbres, de manière plus ou moins rapprochée. C. a un nom qui lui vient : les leprechauns. Elle nous le dit comme ça, sans crier gare. Je lui fais répéter plusieurs fois et lui demande d’où ça vient. Elle ne peut nous en dire plus à ce moment-là ! 

Elle leur demande d’arrêter et ça marche ! Je suis scotchée, ce n’est que le début.

Quelques instants plus tard, elle nous dit que ce sont des êtres de la forêt qui vivent là et ce sont eux qui s’amusent à faire tomber les glands ou branches pour voir nos réactions.

Puis, deux femmes partent se coucher l’une après l’autre, nous laissant C. et moi seules. Nous n’avons aucune envie d’aller nous coucher, juste l’envie de vivre l’expérience jusqu’au bout et voir ce qu’il en résulte.

Nous discutons un peu et s’en vient une conversation avec les leprechauns qui s’acharnent à faire tomber des choses tout autour de nous. Nous avons activé avec C. une bulle de protection pour que rien ne nous arrive au cours de cette nuit. Ils s’agitent quand même comme pour nous tester. 

  • Pourquoi faites-vous ça?
  • Pour nous amuser et voir votre réaction
  • Pour nous faire peur?
  • Oui et non. Pour vous, nous sommes invisibles. C’est notre manière de nous manifester. 
  • Vous nous prenez pour des cons?
  • Oui, ça arrive ! Certains d’entre vous sont vraiment cons et dans l’irrespect de la nature. Ça nous dérange.

Nous les sentons nombreux autour de nous. Nous sommes comme au théâtre : au milieu de la scène et eux, tout autour de nous en arène, perchés sur plusieurs niveaux.

C. reçoit qu’ils sont facétieux et adorent être joyeux.

Nous rediscutons toutes les deux jusqu’au moment ou de nouvelles choses tombent, nous interpellant. Nous leur posons alors la question :

  • Pourquoi continuez-vous à laisser tomber des choses près de nous ?
  • Nous voulons encore discuter, c’est amusant !

Nous continuons donc à leur poser des questions.

  • Comment vivez-vous? Etes-vous en groupe ? Avez-vous une société hiérarchisée ?
  • Nous vivons en clan et portons des tartans. Nous avons des patriarches qui nous servent de conseillers et de sages. Ils sont très vieux en âge de chez vous.
  • Vivez-vous plus longtemps que nous ?
  • Oui, beaucoup beaucoup plus que vous !
  • Quel est votre fonction ?
  • Nous sommes les protecteurs de la nature. Nous soignons et protégeons le vivant. 
  • Allez-vous également chez nous, dans nos maisons ?
  • Oui, nous sommes partout étant donné que les forêts se réduisent et laissent place aux cultures qui sont nocives pour nous. Nous nous réfugions dans les jardins et habitations.
  • Vous pouvez nous voir cul nul, alors ?
  • Oui mais on s’en fiche bien. Y a que les humains pour penser comme ça.
  • Pourquoi ne pouvons-nous pas vous voir ?
  • Nous ne vibrons pas sur la même fréquence. Tout le vivant peut nous voir sauf les humains. Vous perdez cette faculté en grandissant.

Puis, nous reprenons notre conversation toutes les deux. Nous nous mettons à parler d’un sujet de château hanté. A ce moment-là, beaucoup de choses se mettent à tomber tout autour de nous, stoppant net notre conversation. C. leur pose la question :

  • C’est quoi le problème ?
  • Vous parlez d’un sujet qui n’est pas drôle et que nous n’aimons pas. Changez de sujet !
  • ok de quoi voulez-vous que nous parlions?
  • Posez-nous des questions, nous vous répondrons. Nous sommes vraiment heureux de communiquer avec vous !

Cela va durer une bonne heure. En réalisant ce qu’il vient de se passer, nous nous disons que c’est complètement surréaliste. Cette conversation nous a pris pas mal d’énergie. Nous finissons par y mettre un terme afin de pouvoir nous reposer et profiter.

Je lève les yeux et regarde les feuilles des arbres au-dessus de ma tête. Je remarque qu’il y a des lumières qui ressemblent à des êtres. Ne seraient-ce pas les élémentaux ? C’est bien possible. Il y en a plus ou moins selon les moments. C. les voient aussi, nous sommes intriguées !

Nous observons les alentours et je lui montre à un moment une forme qui ressemble à une femme :

  • Tu ne trouves pas qu’elle ressemble à une fée? C’est la dame blanche !
  • Oui, je vois une femme aussi

C. s’installe chaudement sur son fauteuil pour dormir, les jambes posées sur un des fauteuils laissés libres par nos amies. Je m’embobine aussi avec une couverture et reste seule éveillée, incapable de dormir, mes sens en éveil.

S’en suit des instants plus ou moins paisibles et sereins surtout !!!

A un moment, C. dort bien. Les lleprechauns ont arrêté de faire tomber des choses aussi (dès que C. se réveille, ils reprennent ! Etonnant…). 

Je suis prise d’un instant de panique car je sens un troupeau d’animaux tout près de nous qui avancent lentement. Il y a du bruit, des craquements, rien à voir avec le bruit des leprechauns facétieux. Je réveille C. qui ne voit rien, n’entend rien car évidement, le bruit cesse. Elle se rendort.

Je vois un peu plus tard deux paires d’yeux dans le noir qui nous regardent avec insistance. Je pense à des loups. Il y en a un, un peu plus grand que l’autre, les yeux ne sont pas au même niveau. 

Et puis, une chouette vient se poser à la cime d’un arbre tout près des tentes. Elle hulule plusieurs fois en pleine conversation avec ses amies dispersées dans la forêt. J’entends les autres répondre plus ou moins loin, la lune est haute dans le ciel. Tout le monde dort, personne ne bouge.

Je regarde 4-5 fois mon téléphone pour avoir l’heure, c’est long une nuit de 12h dans la forêt quand j’ai des peurs…

Vers 6h, réveil de C., nous papotons à voix basse en attendant que le jour se lève. Il est 7h30 lorsque la lumière commence à poindre. Un oiseau chante vers 7h15 pour appeler le jour, nous entendrons le coq à 8h45, il a dû faire une grasse matinée, il fait déjà jour…

C., super équipée en matériel de camping, prépare une petite table pour le petit-déjeuner et allume sa « Kelly kettle », une bouilloire ingénieuse. Les autres se réveillent, nous partageons notre nuit, échangeons sur ce que nous avons vécu.

Tout à coup, C. nous dit que nous pouvons demander la confirmation de ce que nous avons vécu avec son lobe antenne. Il s’agit d’un instrument qui sert aux géobiologistes et qui permet de répondre par oui ou non aux questions fermées.

Nos questions :

  • Une femme a-t-elle accouché ici ?  oui
  • En riant, je pose spontanément la question suivante : Les leprechauns font-ils pipi debout ? Le lobe antenne répond oui hyper vite, nous rions beaucoup
  • Sont-ils habillés en vert ? oui
  • Y a-t-il une dame blanche ici ? oui
  • Est-ce la fée de la forêt ? oui
  • Ce site date-t-il du Neandertal ? Non 
  • Avant le Neandertal ? Oui

Nous sommes bluffées par les réponses qui confirment ce que nous avons ressenti, « entendu », reçu comme informations dans la nuit.

Nous arrêtons nos expériences, heureuses d’avoir vécu ce moment improbable encore une fois. 

Comme mentionné plus haut, nous avons mis une bulle de protection autour de nuit dans la soirée pour qu’il ne nous arrive rien.

Pendant notre petit déjeuner, arrive un homme qui promène son chien sur le sentier. Le chien suit son maître jusqu’au moment où il veut venir nous voir. Il nous tourne autour, veut nous approcher (nous avons sur la table des choses à manger), sans succès. Il essaie à plusieurs endroits, rien n’y fait ! C. réalise que nous n’avons pas enlevé notre bulle de protection, nous voyons qu’elle a été efficace…

Il est temps de ramasser nos affaires, de laisser la forêt aussi propre que nous l’avons trouvée, de retourner dans notre quotidien après cette parenthèse enchantée…

Un immense merci à chaque f’âme qui a participé à cette sortie, à tous les êtres de la forêt visibles et invisibles, au lieu pour sa douceur et sa bienveillance, à ma comparse qui co-anime avec moi ces moments de sonorité.

A très vite pour de nouveaux partages en lien avec l’invisible ou des choses qui peuvent sembler encore impensables pour certains…