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Fin de mon voyage en Polynésie – Mai 2024

Coucher du soleil à Tahiti
Plage baie d'Audierne
Bateau Saint Guénolé

Les jours se suivent et ne se ressemblent plus depuis que j’ai pris la décision de partir de Tahiti. 

J’ai quitté Virginie de façon un peu bizarre et abrupte. De part et d’autre, une responsabilité partagée et j’en suis bien désolée. 

Manque de sommeil, énergies de l’environnement pesantes, aboiements de chiens à répétition, je suis arrivée au bout de ce que mon corps et ma tête pouvaient supporter ! Je quitte la maison, cela se fait en une demi-journée, le temps de trouver un lit dans un dortoir et de faire mes affaires. Dès le portail franchi, je sens que cela va mieux, ça va de mieux en mieux par la suite !

Un lit dans une pension à Papeete tenue par une tahitienne dans un quartier populaire. Je partage la chambre avec une américaine de 70 ans et plus, mère de 5 enfants, qui voyage au gré de ses envies depuis longtemps. Elle a appris le français 3 mois avant d’arriver en Polynésie avec Duolingo, une application pour apprendre les langues étrangères. Elle se débrouille très bien. Nous basculons en anglais quand elle apprend que j’ai habité en Angleterre. 

J’ai pris ma décision de rentrer ! Si au départ je ne sais où arriver, je réalise que ma fille aînée peut probablement m’accueillir. Effectivement, c’est le cas. 

Mercredi 29 mai 2024 matin, je réserve mon vol pour un départ le lendemain à 7h du matin. Repos et discussion avec Jane.

En fin d’après-midi, Sylvie, vue deux jours avant chez Virginie, passe pour m’emmener chez elle. Du même âge, elle vit seule, fait des soins de réflexologie plantaire et crée des bijoux. Elle me fait un soin de réflexologie, une première pour moi. Un moment pas toujours agréable sous ses doigts, mais je sens que c’est nécessaire, des libérations se font.

Sylvie tient absolument à m’accompagner à l’aéroport : 

  • On ne repart pas de Polynésie seule, ça ne se fait pas !
  • Mais je dois être à l’aéroport à 4h du matin
  • Oui, ce n’est pas un problème, je dormirai dans la journée, je n’ai rien de prévu. Je viens te chercher à 4h du matin et je t’emmène.

Je suis touchée par sa gentillesse et sa générosité. Je rentre, dîne et me couche en mettant mon réveil à 3h15. J’ai prévenu Jane que je ferai peut-être un peu de bruit. 

Jeudi 30 mai 2024

Le réveil ne sonne pas, j’ouvre les yeux à 3h ! Dans le plus grand silence, je me prépare, sors mes sacs et attends Sylvie près du portail. 04h04, elle arrive, direction l’aéroport. Pas grand monde sur la route dans la nuit noire. 

Peu de monde à l’enregistrement, je n’attends pas. Contrairement à Paris, des hôtesses nous accueillent aux comptoirs. Embarquement à 5h20, ça nous laisse 40 mn pour boire un pot. Nous parlons de nos vies respectives qui ont pas mal de points communs, un beau moment.

Juste avant, Sylvie m’offre un collier de coquillages comme le veut la tradition ici. 

(A l’arrivée en Polynésie, si vous êtes attendus par quelqu’un, vous recevez un collier de fleurs. A votre départ, ce sera un collier de coquillages puisqu’ils ne sont pas périssables et s’exportent partout.)

Je suis extrêmement touchée par ce geste, j’en ai les larmes aux yeux !

  • arrête, tu vas me faire pleurer si tu continues !

5h20, un dernier au revoir en ayant au préalable traversé la zone d’arrivée qui embaume les colliers de fleurs pour les personnes qui sortent de l’avion ! J’embarque pour ce grand voyage qui me ramène en Bretagne.

Mon amie d’enfance m’a proposé de m’arrêter quelques jours à Paris mais j’aspire à retrouver les miens et la nature, la campagne. Un grand besoin.

Le pilote nous annonce une zone orageuse au milieu du Pacifique avec des turbulences. Je ne peux m’empêcher de penser à ce qu’il s’est passé il y a quelques semaines lors d’un vol qui a traversé des turbulences (un mort et plusieurs blessés). Je demande à là-haut que les deux vols se passent bien, que mon retour se passe bien ! 

Décollage à 7h. Je choisis un siège côté couloir pour pouvoir me lever quand j’en ai envie. Le vol n’est pas plein, la rangée du milieu est vide. Je m’y installe après le décollage de cette piste de Faa’a si particulière : elle est construite en bord de mer, entourée par la mer en dehors du côté qui est le long de la ville et de l’aéroport. C’est assez impressionnant !!!

Cette fois-ci, l’équipage est d’une grande gentillesse ; ils vont être serviables avec ces familles avec bébés, me trouvent de quoi remplacer le plat de viande (étant végétarienne et n’ayant pu le commander en prenant mon billet car trop tard).

C’est parti pour un peu plus de 8h30 de vol sans encombre avec quelques turbulences. Escale à San Francisco de 4h. Tout juste le temps de passer la douane avec empreinte des 10 doigts, photo, la sécurité avec photo encore, et nous embarquons pour le 2ème vol.

L’avion est plein : des français, américains, allemands. C’est parti pour un peu plus de 10 heures de vol qui va bouger un peu plus au-dessus du Canada et du Groenland. Je suis toujours fascinée par cette capacité qu’ont les avions à se faire secouer et à le supporter !!! Les hôtesses nous demandent de fermer les hublots et plongent l’avion dans le noir alors qu’il fait jour tout le long du vol. J’ai du mal à comprendre puisque ça ne correspond pas à l’heure de Paris (plutôt à celle de San Francisco).

Je dors très peu sur ces deux vols : peut-être 2h maximum. Arrivée à l’heure, pas de douaniers ; en revanche, nous attendons une bonne demi-heure nos bagages, mon sac est dans les derniers. Direction les taxis pour aller à Montparnasse. Là aussi, pas d’attente, c’est fluide. Sur la route, peu d’embouteillages pour un vendredi 17h30. J’arrive largement à l’heure avec un train prévu à 20h50. Le chauffeur me parle de l’affaire Trump et de la dangerosité des air-bags qui tuent des personnes. Bienvenue dans un monde qui coure et qui focalise sur des nouvelles peu réjouissantes, cela ne m’avait pas manqué…

Je vais au guichet, enfin dans la salle où se trouvent les guichets et les machines pour voir si je peux changer mon billet et rentrer plus tôt. 1h30 d’attente pour un guichet sinon je dois demander de l’aide à un monsieur pour le faire à la machine. Je suis très fatiguée, j’ai faim, je n’ai pas le courage de le faire de peur de me tromper. Je demande de l’aide à un monsieur SNCF polonais (il me semble) qui se déride au fur et à mesure. Il voit à ma tête mon épuisement, je lui dis que je rentre d’un long voyage, il fait pour moi le nécessaire, je le remercie grandement, il me sourit, il bataille ensuite avec des étrangers qui ne connaissent pas leurs dates de naissance, ça lui arrive souvent, il s’arrache les cheveux, je le salue une dernière fois !…

Il y a un train à 19h07. Ça me laisse le temps de m’offrir une pizza en m’asseyant et posant mes sacs à dos. Je me régale, c’est délicieux. Je monte dans le train pour un voyage de 2h35. Il me faut lutter pour ne pas dormir profondément au risque de ne pas me réveiller même si Quimper est le dernier arrêt. 

On time, j’arrive accueillie par ma fille aînée magnifique chez qui je vais dormir quelques jours. Quelle joie de la retrouver avec son ami que je découvre. Arrivés chez eux, je retrouve mon joli petit chat Baloo qui me snobe 2 jours !!!

Repos samedi et dimanche.

Dimanche soir (2/06/2024), nous allons dîner chez ma maman qui n’est pas loin. Je lui fais une surprise. Camille et son ami rentrent dans la maison et vont la voir pour la saluer. Camille m’envoie un texto pour me dire où ils sont, si c’est dehors ou dedans. Je sonne à la porte et j’attends, ma maman ouvre la porte se demandant qui c’est à cette heure ; son visage s’illumine joyeusement.

  • ah je pensais à toi me disant que j’allais t’appeler pour savoir ce que tu devenais ! 
  • Me voilà !

Embrassades et retrouvailles. 30 minutes après ma cadette qui vient passer 2 mois chez sa grand-mère pour ses stages de médecine arrive. Quelle joie de la, les retrouver ! Ne manque que le dernier, mon fils parti il y a peu au Pays de Galle en stage.

Je retrouve la fraîcheur, il y a des soirs, j’ai froid ! Je retrouve le chant des oiseaux si cher à mon coeur ; je retrouve les arbres ; je retrouve un ciel tout bleu pendant quelques jours avec des nuages qui courent dedans ; je retrouve des légumes frais et goûteux, chargés de l’énergie du printemps ; je retrouve les rosiers en fleurs, exhumant leur parfum magnifique ; je retrouve des amies chères à mon coeur…

Et dans un creux de fatigue, je réalise que je n’ai plus de « chez moi » ; que si j’en souhaite un, il me faut repartir de zéro ! En ai-je seulement envie ? Ai-je envie de me sédentariser une nouvelle fois ? Pas sûre du tout ! Pour le moment, je ne pense pas, même si je sais que ce n’est pas le bon moment pour prendre de « grandes » décisions. Je sens que je suis d’abord invitée à me reposer et à me mettre en lien avec la nature pour retrouver mes connexions. Besoin de faire un bilan de santé car plusieurs petites choses me gênent depuis plusieurs mois. J’envoie aussi des CV pour trouver un job et renflouer mon compte en banque cet été afin de mieux repartir. Ce sont les objectifs du moment. 

Même si, après une séance avec l’ami d’une amie qui utilise les arts divinatoires par le biais du chamanisme, les esprits m’indiquent que :

  • je dois prendre soin de ma santé ou faire attention à ne pas avoir un accident 
  • je suis invitée à me préparer pour me mettre en mouvement
  • ce n’est pas le moment de chercher un job, je ne trouverai rien
  • pour le côté pécuniaire, je n’ai aucun souci à me faire, je suis guidée et aidée, une connaissance m’aidera en son temps à trouver une solution

Je passe quelques jours chez ma maman, vois le médecin qui me prescrit des examens et pars ensuite dans le Morbihan chez mon amie Marina pour une petite semaine.

Dans la campagne de Brech, près d’Auray, elle cultive des plantes pour les transformer en hydrolats incroyables *** ! J’ai eu la chance de les sentir l’été dernier avant de partir ; j’en avais deux dans mon sac à dos : la sauge et le tilleul qui m’ont bien soutenue et accompagnée. J’ai une nouvelle chance qui est de sentir ceux de cette année qu’elle met en bouteilles devant moi avec beaucoup d’amour et d’attention. Ils sont encore plus puissants et plus imprégnés de la plante ; ils portent l’esprit de la plante, ils sont exceptionnels !!! Je vous les recommande. 

Les hydrolats sont tout aussi efficaces que les huiles essentielles et moins dangereux. Peu ou pas de risque en les utilisant, sauf avec quelques plantes avec lesquelles il faut rester prudent !

Un vrai travail d’orfèvre ! Respect de la plante, de l’eau utilisée, attention portée au jour et moment de la cueillette, tout est fait avec beaucoup d’amour et une conscience magnifique !

Dans son havre de paix, je mets les pieds dans l’herbe du matin, chatouillés par la rosée, un bonheur. Je me pose dans son jardin pour y écrire et méditer, écouter le chant des oiseaux. Nature précieuse !

Ecouter, me relier à mon intériorité, mon corps, mes émotions, être en silence, en présence de la Vie, de ce qu’elle me chante. Suis-je capable d’entendre et d’écouter son chant ? Se pourrait-il que j’ai encore des pelures d’oignons à transmuter ? Oui est la réponse évidente ! Ce sera jusqu’à mon dernier souffle…

Besoin de me relier à cela dans l’immédiat, en étant en lien avec peu de personnes. Vous n’êtes pas nombreux à savoir que je suis rentrée il y a un peu plus de dix jours déjà ! Trop fatiguée pour le partager et répondre aux éventuelles sollicitations…

Chez Marina, mes idées sont encore embrouillées ; je ne finis pas mes phrases, je mélange les mots, comme si une part de moi n’a pas encore atterri. Douceur et temps sont les bienvenus ! Nous rions beaucoup ce qui me fait grand bien.

Je suis fascinée par notre lien magnifique : Marina a un peu plus de 20 ans de moins que moi. Nous partageons et parlons de sujets divers et variés, profonds, pour passer ensuite à beaucoup de légèreté et d’autodérision. Tout est simple, un vrai bonheur !

Dimanche 9 juin 2024, grand soleil dans le ciel (et ce, depuis que je suis rentrée le 31 mai) et les températures sont douces : 22-23 degrés.

Nous décidons d’aller pique-niquer à la plage à Erdeven. Marée basse, nous prenons un premier bain après avoir déjeuner. L’eau est encore fraîche, probablement à 15-16 degrés, pas plus ! Nous prenons le temps d’y rentrer et arrivons l’une comme l’autre à se baigner complètement. Je mets trois fois la tête sous l’eau pour me « nettoyer » complètement. Quel bonheur de retrouver ces sensations avec cet océan qui vibre énergie et qui en donne ! 

Je raconte à Marina que la médecin que j’ai vu à Moorea m’a dit qu’il n’y a pas d’iode en Polynésie. Je suppose que c’est dû aux essais nucléaires. Nous vérifions sur internet et cela se confirme. J’avais l’impression en me baignant là-bas, qu’il manquait quelque chose, que l’énergie n’est pas du tout la même alors que le Pacifique a la réputation d’être puissant. Je comprends mieux ces ressentis. 

Un deuxième bain plus long me permet de voir que je ne me suis pas « tropicalisée » comme disent les popas. Je retrouve cette joie et les bienfaits d’un bain de mer en Bretagne, ça contribue à dissiper le brouillard mental…

Mercredi 12 juin 2024, Marina me fait un soin énergétique pour être davantage reliée à mon coeur, mon intuition. Un moment pendant lequel je sens que ça travaille activement (ça continue encore après quelques jours). 

Le lendemain, nous déjeunons à Auray avec AC qui vient nous rejoindre. Belles retrouvailles dans un restaurant indien, c’est doux et joyeux. Nous passons ensuite l’après-midi AC et moi à partager nos vies passées de ces 7 derniers mois. Comme il pleut, après un temps dans un café au port de Saint Goustan, nous allons à son bureau où j’étrenne son nouveau module de Points of You pour faire un bilan de ces mois de voyage.

Rencontrer l’autre dans son humanité, partager, voyager sont des choses qui me « mettent » dans le flow et me procure beaucoup de joie. Je ne me vois pas me sédentariser tout de suite, j’ai d’autres choses à expérimenter, dont la marche…

Que de cadeaux reçus depuis mon départ en septembre dernier…

Je remercie chacun et chacune croisés ici et là, au loin ou près du coeur et suis pleine de reconnaissance pour tous les cadeaux reçus. Merci, merci, merci encore…

*** Pages de Marina :

https://www.facebook.com/marinaleonienergeticienne

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Coucher du soleil Lors Carn
Au dessus de la plage dans la baie d'Audierne
Retour de pêche Saint Guénolé
Plage baie d'Audierne
Escholzia
Rose du jardin
Hortensia Port de Saint Goustan
Mauve
Rose du jardin
Fleur de nigelle
Roses du jardin
Hortensia Port de Saint Goustan

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