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Coucher du soleil à Moorea

Des nouvelles, enfin…

Moorea
Moorea

Lundi 29 avril 2024

Voilà plusieurs semaines que je n’ai rien écrit, rien publié sur mon blog.

Arrêt total, impossibilité d’écrire, de raconter, de partager ce que je vis. 

Et pourtant, je ne suis pas sans rien faire, sans rien être !

Si de la mi-janvier à la mi-février j’ai été dans le faire, s’en suis une période jusqu’à maintenant qui a été dans l’être et dans le soin à mon corps. 

Savez-vous que chaque traumatisme, qu’il soit émotionnel, physique, transgénérationnel ou autre s’engramme forcément dans le corps, pouvant aller jusqu’à déclencher des pathologies. Selon la ou les pathologies ou maladies, elles vont nous indiquer l’origine psycho-émotionnel. 

C’est dans le livre très précieux de Jacques Martel « Le grand dictionnaire des malaises et maladies » que vous trouverez très probablement l’origine de vos maux. Je vous le recommande chaudement. 

Ayant déjà beaucoup pris soin de mon psychisme, il est temps pour moi de m’occuper de mon corps. Je n’ai pas eu le choix que de le faire car il s’est rappelé à moi plusieurs fois depuis mon arrivée en Polynésie. Des bronchites, deux chutes qui m’ont complètement désaxée, il n’en fallait pas plus pour aller consulter une ostéopathe en biodynamie qui m’a été recommandée par la gérante du Fare Om.

Une magnifique rencontre avec Claire, une française arrivée à Moorea depuis plusieurs années maintenant. 

Je la rencontre plusieurs semaines après la première chute. Première chute à Raiatea au camping LTB. Il fait nuit, il est tard, il a beaucoup plu ces derniers jours et c’est gadouilleux. Après avoir passé une belle soirée avec les woofers et clients du camping, je décide de descendre seule à la plage où se trouve ma cabane. Ma chambre est sur pilotis, faite de feuilles de cocotiers tressées, plexiglass pour les 2 fenêtres, bois pour la structure, dalle de béton pour le sol. Un lit double, un rondin de bois, une table. Pas d’électricité, pas d’eau. Les douches et toilettes sont dehors dans d’autres cabanes à même le sol, à ciel ouvert. Un robinet proche de ma cabane. Il y a 2 autres cabanes qui ne sont pas sur pilotis.

Je me mets à descendre dans le noir total à la lueur de mon téléphone, fais 10 mètres, glisse violemment et me vautre dans la boue, tombant sur ma jambe gauche qui se replie sur mon genou. J’entends ma cheville craquer fort ! Un instant de panique me fait avoir les larmes aux yeux : vais-je pouvoir me relever ? Je me ressaisis : « allez, tu ne peux compter que sur toi-même, relève-toi », ce que je fais et retourne les voir pour leur demander de l’aide. 

Tous surpris, Alex va très gentiment tout de suite voir Vaïte, la propriétaire du camping, pour lui demander de me descendre en 4×4. Elle arrive affolée en me demandant si je n’ai rien. Il faut dire que depuis mon arrivée chez elle, je suis avec une bronchite carabinée telle, qu’elle me rend aphone. Je reste 2 semaines dans ce lieu et personnes n’aura entendu ma vrai voix : je chuchote ! Je les accumule…

Le lendemain je boite, cela va durer plusieurs jours. Je me sens désaxée, mon côté gauche s’est affaissé ! Drôle de sensation, mais c’est bien le cas. Claire me le confirme à notre premier rdv. 

Elle mettra presque 3 heures à remettre en place tout ce qui a bougé. Je la remercie grandement pour ce travail et me sens bien réparée. 

Le lendemain, je pars à la plage en fin de journée avec des amis pour faire un shooting photo avec une couronne de fleurs. Charline me propose ça joyeusement et me prête sa couronne pour l’occasion. Nous rions, je fais le pitre et tout à coup je tombe moitié dans l’eau, ce n’est pas profond. 

N’étant pas venue à cette plage depuis plusieurs jours, je n’ai pas imaginé un instant que le sable aurait pu bouger à ce point sur le rivage. De belles ondulations se sont faites provoquant des creux et des bosses assez prononcées. Je me fais de nouveau mal…

Je rappelle Claire qui me dit de repasser le lendemain. Son mari, qui a fait le tour du monde en voilier plusieurs fois, me raconte qu’il est normal que je tombe comme ça. J’arrive de Bretagne en ayant eu toute ma vie la tête en haut légèrement à droite sur la terre. Ici, j’ai la tête en bas à gauche, mon oreilles interne peut être bousculée et chamboulée. Il peut lui falloir plusieurs mois avant de trouver son équilibre… Je ne suis pas surprise par ces explications d’autant que j’ai un problème d’oreille interne : je suis sujette au vertige.

Claire me remet d’aplomb, cette fois-ci c’est la bonne. Je retourne la voir il y a peu pour qu’elle me fasse le soin qu’elle a mis au point qui remet tout le corps d’aplomb. Cela va mettre plusieurs semaines, mois avant que les choses s’équilibrent. Je suis contente de ces avancées…

J’ai également choisi de participer à une journée chamanique avec Marie que je connais de Bretagne, elle vient de Lorient. Elle est là encore pour deux semaines. Journée incroyable et intense : je sens quelque chose craquer en moi, mon armure se fend. c’est éprouvant, je suis épuisée à la fin de l’après-midi.

Je fais une séance découverte de Watsu, une forme de massage aquatique basé sur le Shiatsu, qui favorise la détente musculaire, une séance de bols tibétains dans une piscine, un soin énergétique avec un popa qui me libère de choses, un autre avec une tahitienne qui m’apprend des choses. 

Moment riche avec Manina, énergéticienne tahitienne. Très connectée aux éléments et au grand tout, elle entend, voit, ressent. Elle voit dans le corps de la personne où il y a des défaillances et peut soulager les douleurs. Elle peut débloquer des situations également.

Manina me dit aussi qu’il est bon quand on arrive en Polynésie de demander l’autorisation aux esprits d’être accueillis « gentiment » et leur protection. 

Elle commence le soin par une prière demandant à ce que je sois bien accueillie où que j’aille en Polynésie si je le fais le coeur ouvert et dans l’amour. Et si je dois retourner en France, que les esprits le fasse avec douceur plutôt que de m’éjecter comme certains peuvent le vivre. Oui, oui, la Polynésie peut être brutale et nous bousculer ! Elle n’est pas accessible à tous si nous souhaitons y rester, et même en visite, il faut rester prudent.

Elle me dit que lorsque je suis à Raiatea, la dame qui n’a pas été claire avec moi, a fait en sorte qu’il m’arrive des choses négatives. Une personne dont j’ai gardé la maison m’a aussi pompé mon énergie.

Ici, il y a beaucoup d’esprits. Il y a eu jusqu’à présent plus de morts qu’il n’y a de vivants aujourd’hui, le tout sur une surface très petite, contrairement à la France et les continents.

Par conséquent, les esprits sont très présents et les tahitiens « jouent » beaucoup avec, notamment pour empêcher les popas d’avancer quand ceux-ci les gênent ou ne leur conviennent pas. 

J’ai gardé la maison d’un couple de popas étant tous les deux dans un état  physique pas très heureux. Les deux ont de belles situations qui peuvent faire envie aux tahitiens. Manina m’a dit que les tahitiens qui sont partis faire leurs études en métropole ou y travailler, ont pu acquérir une ouverture d’esprit et comprennent les popas ; ils travaillent aussi avec joie. Ceux qui ne sont pas partis du tout des îles, et il y en a pas mal, préfèrent faire la fête avant de travailler. Ceux-là même qui vont dire que les popas leur prennent leur job et qui peuvent être aussi racistes. J’ai vécu par deux fois ce racisme, c’est étonnant ! En même temps, je me suis rappelée de ma jeunesse, pensant que nous, français étions un peuple « supérieur » car intelligent et avec des conditions de vie élevée. D’où pouvais-je tenir ces pensées ?!? Jeune, on nous faisait croire que nous étions supérieurs aux « noirs » pour reprendre les termes de l’époque. Il y avait encore des restes de colonialisme et ce dessert qu’on ne trouve plus aujourd’hui : la tête de nègre…

Qu’il est bon de remettre de la conscience sur tout ça, de rester le coeur ouvert, dans l’amour et humble en arrivant dans un autre lieu de vie.

La polynésie est française mais n’est pas la France. Il y a une autre culture, une histoire comme dans toutes « nos » îles très particulières et surtout douloureuse. Les colons ont fait du tord, beaucoup de tord aux peuples autochtones. Ils les ont pris de haut, les traitant de sauvages pour les tahitiens, leur interdisant de continuer leurs cultes sur les marae, ces lieux particuliers faits de pierres de lave et de coraux. Ils y ont construit leurs temples et églises dessus afin de les empêcher de pratiquer leurs cultes et les convertir au christianisme… Les tahitiens avaient interdiction de parler leur langue à l’école sous peine de recevoir des coups de règles sur le bout des doigts ou sur la bouche selon les instituteurs. Ils ont aussi interdiction de danser et de se tatouer (le tatouage est autorisé en 1996…).

Un peu d’histoire avec ce lien très intéressant : https://fr.aleteia.org/2024/03/04/en-polynesie-on-fete-larrivee-de-levangile/

Aujourd’hui, 96% des tahitiens sont très croyants et il existe sur chaque île un grand nombre d’églises différentes. Le dimanche, la plupart vont à l’église ou au temple, un moment joyeux…

Alors la Polynésie ne se conquiert pas, elle se découvre le coeur grand ouvert en étant sensible à ce qu’il se passe en nous et autour de nous. Et si, des choses nous arrivent à répétition, il est alors bon de consulter un. tahitien.ne pour comprendre ce qu’il se passe…

Plage de Ty Panier
Coucher du soliel à Ty Panier
Pointe de Vénus Tahiti
Côte est Tahiti

Cet article a 2 commentaires

  1. Nathalie Faure

    Hello Sandrine,
    Je ne suis pas sûr que ça laisse à tout le monde des empreintes indélébiles. Ça dépend de l’état d’esprit de la personne il me semble 😉
    Merci beaucoup pour tes encouragements, j’ai arrêté de choir depuis un moment maintenant grâce au magnifique travail de Claire l’ostéo, heureusement…

  2. oria

    Coucou Nathalie, oui sacré périple la Polynésie qui laisse forcément des empreintes indélébiles. Je te souhaite une belle continuation et une santé parfaite sans chute.

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