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Juillet 2024, une nouvelle expérience…

Dimanche 21 juillet 2024,

Voilà enfin quelques nouvelles depuis juin.

Depuis vendredi 28 juin dernier, je travaille comme caissière au supermarché du coin. L’ambiance y est familiale et sympa, le métier, pas évident et très soutenu selon la caisse où je suis et le planning.

Les premiers jours, je suis à la caisse 3, celle où les gens vont spontanément quand ils ont fini leurs courses ! J’ai la sensation d’avoir toujours du monde !

Grosse journée le 1er juillet, presque neuf heures en caisse… Pas facile de compter sa caisse quand on est lessivée en fin de journée à 20h… Heureusement il y a des jours où celle-ci est juste !

Jeudi 18 juillet est un jour de repos. Il fait enfin beau et doux. Il est 11h30 quand je me pose à la plage après avoir marché dans l’eau. Un moment régénérant indispensable à mon équilibre, pour tenir avec ce job.

Besoin de me poser face à cette étendue avec la sensation que l’étendue de cet océan face à moi l’est tout autant que mon intériorité, même si je suis si petite face à ce grand tout. Drôle de sensation ambivalente ! 

Nous sommes bien dans la matière, dans cette dualité constante, tant que nous sommes dans cette incarnation. Avec cet océan face à moi, je tente de prendre conscience de toute l’eau en moi ; je respire profondément et je visualise ; je pars des pieds et remonte aussi lentement que possible, à la tête, à mes cheveux… Je réalise rapidement qu’il me faudrait plusieurs heures pour le faire consciemment en passant tout au crible. Ce ne sera pas pour aujourd’hui, j’ai prévu d’autres choses. Malgré tout, en finissant, je pense à ces moines qui peuvent rester des heures immobiles, voire des jours, assis dans une grotte dans le noir ou ailleurs ! Je comprends qu’une visualisation peut prendre des heures !!!

Bien loin de ce job qui m’occupe pour le moment, et que je découvre : caissière, je suis bien dans la matière…

Dire autant de fois bonjour et au revoir que de personnes croisées, même à ces personnes qui ne disent rien ; je sens leur tristesse, parfois leur détresse ( j’ai eu la sensation de croiser le regard d’une femme battue par son mari n’osant rien dire, alors qu’il est là, juste à côté d’elle, en face de moi) ; 

avoir les mains sales en permanence, au poisson, au gras de jambon, aux pommes de terre, etc., alors que je me les lave 10 000 fois par jour ; 

faire des journées de neuf heures, certains jours à passer entre 3000 et 4200 articles environ, ce qui fait le double au moins, si ce n’est le triple des gestes pour que vous puissiez le mettre dans votre panier ou caddie ; 

avoir des odeurs corporel, de parfum fortes qui m’envahissent…

Et puis, il y a ces sourires, ces échanges remplis d’humanité qui créent ce lien dans l’invisible de reconnaissance, de connaissance, qui m’indique qu’il n’y a aucune barrière entre nous. Là aussi je rencontre l’humanité, votre humanité, mon humanité, qui me fait dire que rien ne nous empêche d’être et de nous reconnaître, de goûter à une forme d’amour, toute douce, qui caresse le cœur, et qui, quand la journée est longue et fatigante, redonne et/ou permet de garder le sourire pour en distribuer encore et toujours. N’est-ce pas ça aussi être dans l’amour, le rayonner, le vibrer, quoi qu’il se passe ? ! ?

Hier, samedi 20 juillet, longue journée : 9h–20h15 avec 1h15 de pause. 

4140 articles passés entre mes mains, je ne sais combien de clients à qui j’ai dit bonjour et souri.

Je démarre la journée à une caisse que je n’aime pas : la n* 6. Il s’y passe pour moi, quelque chose dans le subtil ; je ressens de la pollution forte, je suis au-dessus d’une lampe éteinte, avec anciennement des ampoules basse consommation au mercure. Ça me prend la tête, j’ai la sensation d’un casque sur la tête ! Je sens bien que, depuis que j’ai démarré ce job, ( comme quand j’y passais faire mes courses l’été), je ressors, fatiguée et polluée ! Il se passe des choses bizarres toute la matinée ! Je dis à la responsable des caisses, une jeune femme très sympa, que j’aimerais éviter cette caisse. Elle me confirme dans la matinée qu’elle ne m’y mettra plus, elle voit bien que ça ne va pas : l’imprimante se bloque, je ne vois pas que nous avons le supplément d’un journal à donner aux clients et les envoie à l’accueil et j’en passe…

Côté physique, Je recommence à avoir des sueurs nocturnes intenses, à moins bien dormir, à avoir des douleurs dans ma jambe gauche au réveil, alors qu’il n’y a pas de raison.

Deux jours que la nuit n’est pas reposante. Je pars faire du vélo ce matin, un petit tour pour une mise en jambe. Je vais ensuite marcher les pieds dans l’eau et respirer un air plus pur ! Grand bien !!!

Je sais désormais que c’est un moyen de me dépolluer : être dehors, en lien avec la nature, tout en bougeant. Au fur et à mesure, les douleurs s’estompent, je me sens mieux ! Mes intestins aussi sont plus fragiles et plus perméables, mon transit a changé !

Je réalise que j’ai baigné dans ce genre de pollution à Tahiti, ça a recommencé là-bas !

Cela fait une quinzaine d’années maintenant que je suis à l’écoute de mon corps. Je me nourris de ce qu’il me réclame ( j’écoute mes envies), J’écoute ses besoins de repos, de douceur, d’activité,… Autant que possible, même si je ne le bichonne pas toujours assez. De plus en plus… C’est aussi ça être en amour et dans l’amour !

Les bains de mer me font aussi le plus grand bien et sont très certainement le meilleur moyen pour faire un grand nettoyage énergétique, complet, surtout quand on met la tête sous l’eau aussi. S’émerger trois fois sous l’eau en posant l’intention d’un grand nettoyage, permet de retrouver la forme, été comme hiver ! Oui, oui, le faire l’hiver aussi procure un bien indicible et préserve de la grippe et du rhume.

À travers ce job que j’ai pris pour la saison, histoire de renflouer mon compte en banque, je suis au cœur d’un monde que je trouve aberrant. En dehors de la caisse, on me demande de faire du « Facing ». Cela consiste à rapprocher les articles du bord du présentoir et à bien les aligner pour que cela donne envie et que cela fasse rangé. Je découvre le rayon compote, qui occupe aujourd’hui quasiment une demie allée, soit 10 mètres de linéaire environ. Il y a les compotes en pot de verre avec plusieurs marques et plusieurs goûts. Elles occupent 2,5 mètres sur cinq étages environ. Tout le reste est dédié aux Pom’Potes, Ces paquets de sachets individuels de compote, avec une gamme de goût devenus délirants. Autant de sachets en plastique et aluminium avec un capuchon en plastique emballés dans un carton qui génère des déchets à n’en plus finir, tout ça parce que nous ne prenons plus le temps de cuisiner…

Avons-nous réellement besoin de tous ces parfums ? De tous ces choix ? Car ce n’est pas mieux dans les autres rayons. Depuis l’été dernier, le rayon des eaux pétillantes aussi s’est étoffé.

Quand je vois la composition de certains caddies, je ne suis pas sûre que les gens prennent conscience que leur corps est un temple sacré, et que tout n’est pas bon pour lui surtout en matière de nourriture transformée.

J’aurais préféré avoir ce même job dans une Biocoop, mais ils n’ont pas voulu de moi. Probablement trop vieille, au vu des jeunes qui ont été embauchés pour la saison.

Mais ce n’est pas grave. Tout est expérience et j’ai un objectif précis : repartir en voyage, plutôt à pied mais cela dépendra de l’instant présent…

Je vous souhaite une belle fin de juillet et de prendre bien soin de vous.

A bientôt

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