Voilà plusieurs jours que la pluie ne cesse de tomber sur ce coin de Bretagne où j’habite. Il ne s’agissait pas de crachin mais bien de bonnes pluies faites pour nous nettoyer, nous permettre de nous décrotter de nos parts d’ombre dans un premier temps, très probablement pour mettre après en lumière de nouvelles compréhensions.
Plusieurs jours aussi que j’ai des amies au téléphone qui se confient à moi. Chacune traverse à sa façon différentes expériences que la vie lui offre : un proche atteint d’un cancer; un voyage jusqu’à la montagne et un accueil par le propriétaire qui n’est pas à la hauteur des attentes de l’arrivante; la lecture d’un article sur l’amnésie traumatique qui chamboule, etc. De mon côté, je revisite également des parts d’ombre qui surgissent sans prévenir autour de l’envie, le jugement.
En parallèle, ces jours de pluie m’ont permis ce weekend de me plonger dans un livre de Omraam Mikhaël Aïvanhov sur les « puissances de la pensée ». Il m’a fait prendre conscience de l’importance de nos pensées. De penser positif, sans jugement, comme c’est également mentionné dans « Les lettres du Christ ». Il m’a fallu du temps pour intégrer et digérer ces mots accrochés sur les lignes d’un livre. Combien de couches pour me défaire de ce que j’ai pu recevoir consciemment ou inconsciemment, probablement avec du trans-générationnel et d’autres choses encore ? La réponse me semble t’il n’est pas importante. La conscience du processus et de la mise en lumière l’est davantage afin de transmuter tout ce qui nous encombre.
La pluie nous a nettoyé, lessivé, nous sommes pour beaucoup épuisés, à nous poser des questions sur l’origine de cette fatigue.
En fin d’après-midi, je mets enfin le nez dehors pour marcher dans la campagne avant le coucher du soleil. Le ciel s’est enfin redressé, et quelques nuances de couleurs se sont invitées : un peu de rose dans le gris, et du bleu aussi ! Les oiseaux s’affairent et finissent leurs conversations avant la nuit. Les chats me suivent et s’arrêtent au gré des odeurs rencontrées.
Observer, écouter, regarder, admirer, contempler encore et toujours les mères-veilles de D’âme Nature !
Sur le chemin, des herbes hautes mortes, des branches avec des bourgeons déjà formés, et ces brins d’herbes qui ont mis leurs colliers de perles de pluie. L’argent du ciel se reflète dedans et leur donne une brillance sublime. Certaines gouttes sont petites, d’autres plus grandes, en rang ou pas, à plat ou en équilibre, avec la particularité en plus de grossir le dessous du brin sur lequel elles se sont posées, telles des loupes. Mères-veilles de la Nature !
En zoomant sur cette photo prise, je m’aperçois qu’un brin d’herbe est constitué de lignes parfaitement droites. Je réalise que les gouttes sont pour la majorité rondes comme des billes. Quelle perfection !!!
Au bord du chemin, les arbres nus nous dévoilent leur chevelure : les chênes en ont une plutôt rock n’roll, frisée, d’autres raide comme des baguettes ! Là aussi, c’est amusant de les observer selon les espèces. Lorsque je les salue, ils se réveillent et se manifestent avec l’air qui s’invite, j’aime ce lien avec les éléments, avec cette nature si belle.
J’y puise de la force, et certainement une bonne part de foi. Foi en la vie, foi en tout ce qu’elle englobe de beau et de sombre. Car comme en nous, il y a le côté « ombre » et le côté « lumière ».
Les accueillir et les reconnaitre nous permet d’avancer sur notre chemin d’évolution, ou pas. Tout est juste, tout est ok, chacun fait du mieux qu’il peut, quoi qu’il arrive, pour reprendre les termes de mon ami Vincent.
Il nous appartient aussi de voir comment nous regardons ce monde. Nous avons tous la même boule à facettes en face de nous. En fonction de l’angle avec lequel je regarde les événements, ils seront plus ou moins légers !
Quel regard je décide de poser sur ce que je vis ?
Demain, le soleil revient dans cet hiver encore particulier, probablement avec d’autres clés de compréhension…
NB : Evidement, je ne détiens aucune vérité. Prenez ce qui raisonne en vous et laissez ce qui ne vous parle pas