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Bibliomancie

Savez-vous ce qu’est la bibliomancie? C’est ouvrir « au hasard » un livre, y choisir un passage qui répond à une question ou vient nous délivrer un message.

Hier soir, comme souvent avant d’éteindre, je prends un livre et l’ouvre « au hasard ». Je choisis mon préféré de Christiane Singer : Où cous-tu? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi? Ce livre est une pépite ! Je sens depuis quelques temps que Christiane Singer m’accompagne. Voici le passage que je lis, écrit dans le début des années 2000.

Pas de hasard dans celui-ci, il est terriblement d’actualité, je suis scotchée…

« L’amour est ce qui reste quand il ne reste plus rien…

… En vérité nous sommes nombreux à faire de grands efforts pour que le monde devienne plus vivable et nombreux à nous sentir pourtant impuissants. Que d’initiatives louables, que d’efforts de bonne volonté, que d’inventivité pour changer les choses, des structures, des programmes, des lois ! Que d’inventivité, que d’intelligence, que de génie même pour un résultat si piètre ! Que manque-t-il à cette école nouvellement inaugurée, qui a de grands espaces clairs bien aérés, qui répond à toutes les normes de sécurité, pour que les enfants ne fassent pas oeuvre de vandalisme, ne se sentent pas comme dans une gare de triage? Que manque-t-il à ces maisons de retraite construites avec une efficacité excellente, avec des portes automatiques pour les chaises roulantes et une hygiène irréprochable pour que les vieilles personnes n’y dépérissent pas? Ne sommes-nous pas tellement occupés par les installations sanitaires que nous ne voyons pas leurs yeux qui cherchent nos yeux? Nous nous battons pour l’équité, la justice mais nous avons de la haine au ventre pour les criminels. Nous nous indignons de la dégradation de la nourriture, de la qualité immonde de la viande et des légumes, des fruits, des ignobles manipulations, et la colère que nous éprouvons aggrave la haine et l’empoisonnement. L’état de ce monde me révulse, m’indigne, me déchire et c’est mieux que l’indifférence, mais rien ne sera changé si je n’entre pas dans la compassion. La vérité ne peut être une massue dont on assène un coup sur la tête de son voisin ; elle ne peut être que ce vêtement de compassion dont je couvre ses épaules. Tout reste inutile jusqu’au jour où, confronté à la désertification des coeurs humains et de la planète, nous fondons une oasis. O pas plus grande d’abord qu’une graine au fond de la main, pas plus grande qu’une graine au fond du coeur…

… Le miracle de l’amour, c’est être debout dans la nuit, plein de silence dans le fracas de l’insignifiance, plein de louange au milieu de la haine »…

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