Vive l’équinoxe…

Cher Equinoxe,

C’est bien la première fois que je t’écris ! Nous sommes mardi 22 septembre 2020, c’est la fin de l’après-midi.

Aujourd’hui, c’est ton jour, le deuxième de l’année puisque comme Solstice, tu as droit à deux jours de célébration dans l’année. Nous vous célébrons depuis la nuit des temps et y revenons de plus en plus, ayant conscience que c’est en lien avec nos énergies.

C’est aussi la première fois que je suis autant ballotée quelques jours avant et le jour J. Tu me bouscules, me chahutes, m’épuises, m’interpelles, m’invite à réfléchir, à m’observer, à libérer, me renouveler, à être dans la joie, à être.

Dimanche, des amis sont venus nettoyer énergiquement (je laisse le terme que vient de mettre le correcteur car il est juste aussi !), plutôt énergétiquement la maison. 

Dans chaque pièce, matière à faire. Nous finissons grandiosement avec une belle présence à mes côtés, qui m’accompagne maintenant depuis un moment. Je me sens honorée, reconnaissante, pleine de gratitude, j’en ai les larmes aux yeux. 

Je ne rêve que d’une chose : aller nager, comme pour finir ce nettoyage, mon corps en a aussi besoin. Trop fatiguée, je reste à la maison.

La nuit qui s’en suit est horrible. Impossible de dormir, trop d’énergie. Je me retrouve dans la nuit noire, nue, à écrire à mon bureau ce qui me traverse l’esprit. Du jamais fait!!! Te rends-tu compte de ce que tu me fais expérimenter?!?

Lundi, hier, la journée se déroule dans une espèce d’automatisme qui n’en est pas un. Je suis à l’écoute de mes besoins et envies. Je vais au pied du chêne à côté de la maison, un vieux sage, que je n’avais pas vu depuis un moment, pour méditer. Encore un bon moment avec des messages : « lâche tout! » ; à ce moment-là une feuille et un gland tombent ; « fais confiance ». L’automne se profile doucement. Je pars ensuite dans un champs alentours pour jouer de la flûte, dans l’improvisation la plus totale. Je laisse venir et j’accueille avec la sensation d’être en lien avec le ciel et la terre.

Au cours de la journée, je lève les yeux, il est 10h10, 11h11 et 12h12, fameuses heures miroir.

Journée étrange d’être là et pas là, dans un entre deux qui me fait flotter et en même temps prendre conscience que je suis bien dans la matière. L’envie me prend de vendre pas mal de choses pour faire place au renouveau ! Cela doit encore mûrir un peu, tu me bouscules un peu trop fort ! Je finis la journée en me plongeant dans un bain avec du gros sel, pensant que cela va m’aider à finir le nettoyage. C’est mieux, pas encore ça, tu ne lâches rien décidément, ça peut être encore mieux, je le sens.

Je finis par m’endormir tardivement en ayant une nuit pleine de rêves, certains particuliers.

Ce matin, mardi, je pensais pouvoir te fêter entourée de certaines femmes des cercles que j’anime. Toutes sont occupées. Je réalise que c’est seule que je dois t’honorer et t’accueillir. 

Alors après les rituels du matin, salutations et méditation, interrompus par un coup de téléphone, je décide de partir voir la mer. Besoin très fort de nature, de ce bout de rocher à Penvins sur lequel je vais m’asseoir face à la mer pour méditer. Etonnement, il y a du monde, 7 personnes, trop pour moi. Je reste 5 minutes pour réaliser que j’ai envie de nager. Il fait 19°c, gris, peu de vent, j’y vais. Pas une voiture sur le parking, une mère et son fils masqués sur la plage. Je nage un bon quart d’heure avec cette sensation de nettoyage. Je soupire, je souffle d’aise et de bonheur, l’eau est mon élément. Je suis au bon endroit au bon moment, je le sens! C’est presque toujours l’été, je goutte encore certaines de ses sensations, je te remercie pour ce beau moment.

S’en suit une conversation téléphonique avec un ami perdu de vue depuis 25 ans. Comme si de rien n’était, nous reprenons le fil de nos échanges aussi riches qu’en 1995. Etonnant, je ne vois pas le temps passé… 

Rentrée, une autre amie m’appelle pour me partager son retour d’expérience du soin que je lui ai fait sur un site mégalithique. Un autre cadeau du jour.

J’avais très envie d’aller dans la forêt pour te célébrer. Au fur et à mesure de la journée, je réalise que je n’ai pas forcément l’énergie pour aller dans l’endroit auquel je pense, qui est à 30mn de la maison.

Alors je vais m’allonger dans l’herbe, comme ce que je faisais quotidiennement pendant le confinement. Je lâche mon téléphone, m’allonge et mets une musique pour méditer sur l’amour. J’envoie de l’amour à tous les êtres vivants sur cette terre et dans tout l’univers. Le sol bouge, j’ai la sensation d’être sur un bateau. Je rentre dans un état modifié de conscience et vois des visages apparaitre. Des perceptions nouvelles sont là, comme si j’étais à l’entrée d’un passage, ou dans le passage. Laisser l’extérieur, rentrer dans son intérieur, laisser la nuit prendre le dessus…

Quand j’ouvre les yeux, au-dessus de moi, se trouvent un premier nuage de moustiques, au-dessus, celui des mouches. Une grande libellule tournoie, des papillons aussi. Les oiseaux chantent tout autour.

Une belle averse d’automne s’invite et réveille les odeurs qui vont avec, je rentre dans mon intérieur. C’est à l’intérieur que je te fête et t’honore. Je joue du tambour et du bol tibétain.

En cette fin d’après-midi, j’ai le sentiment d’avoir encore lâcher des choses. Je suis très fatiguée, voire épuisée. La vie fait bien les choses, car je n’ai pas de rendez-vous cette semaine. Elle savait probablement que je ne pourrai faire plus que de traverser ta journée en écoutant chacun de mes besoins. Elle sait aussi que j’ai besoin de ce moment, seule pour avancer.

Le mode régénération est en cours, encore un jour ou deux et je serai d’aplomb pour vous accueillir en accompagnement, sous diverses formes, parce que je suis multiple, avec plusieurs facettes que j’aime vous partager.

Merci Equinoxe pour cette mise en lumière et ces révélations, entre récoltes et abandons, remise en question et équilibrage de ma vie. Merci infiniment…

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