Premier jour : les Callanish Stones
Je regarde ce que je peux faire comme visites sur l’ile. Je vais à l’office du tourisme pour me renseigner sur les bus et ce qu’il y a à voir.
Retour à l’auberge pour publier un article, je déjeune en vitesse pour prendre le bus : direction les Callanish Stones !
Un vieux monsieur arrive juste avant le départ du bus et peine à monter dedans. Je pensais qu’il avait un handicap. Oui, il est ivre ! Le chauffeur lui demande de s’asseoir et d’être sage, avec fermeté !
40 minutes de route dans des paysages sublimes de tourbes, encore de tourbes qui recouvrent tout ou presque avec des montagnes en fond de décor. Magnifique !!!
Callanish Stones :
Un lieu étonnant de pierres levées en cercle et lignes (il me semble que vu du ciel, ça dessine une croix celtique) sur un promontoire au-dessus de la mer. La vue est grandiose, le lieu est extrêmement venté. En arrivant sur le site des pierres levées, à l’écart de l’accueil et du musée, j’ai droit à une douche écossaise en bonne et due forme. Je me mets à l’abri, dos à un menhir, sous mon poncho. Le vent pousse la pluie presque à l’horizontal ! Elle dure 5 minutes, le temps d’un bon nettoyage. Puis je marche sur le site en demandant où se trouve la porte. Je passe par la porte et vais à l’entrée du site face à la mer (à l’opposé de celle par laquelle nous arrivons). Je prends le temps de passer de pierres en pierres mais je ne ressens presque rien. Comme si le vent me coupait de mes antennes ou brouillait les pistes ; il fait beaucoup de bruit dans les oreilles : black-out complet !!!
Je tente plusieurs fois de me mettre en mode réception, sans succès. Je range mon téléphone pensant que ça joue. Rien ne change ! Alors j’en prends mon parti et je suis mon instinct pour le chemin à faire. J’avais peut-être trop d’attente, je ne sais. Je vais m’asseoir face au vent. Un bélier lève la tête se demandant ce que je fais. Lui est bien dos au vent. J’ai sorti pour la première fois un tour du cou/bandeau …… pour enserrer mes cheveux, les tenir pour que j’y vois clair et que j’ai moins de bruit dans les oreilles aussi !
Après avoir pris le temps, je redescends à l’accueil pour y prendre un gâteau à la framboise et me réchauffer. Derrière moi, un couple avec une femme qui a des yeux bleus incroyables. Je devine une âme magnifique !!!
Je reprends le bus à 16h25, celui qui ramène tous les élèves chez eux. Il s’arrête au bout des routes et des chemins. Mélange d’élèves et d’habitants qui descendent. C’est rigolo ! Puis le bus s’arrête, tout le monde descend : il ne reste que des élèves. Un minibus les attend de l’autre côté de la route pour les emmener chez eux, dans des coins plus reculés de l’île qui est grande : 1 770 km2. J’attends seule dans le bus en m’étant assurée qu’il retourne bien à Stornoway. On passe par des petits hameaux au détour de la grand-route ; une jeune fille sort d’une maison, hèle le bus qui s’arrête ! C’est comme ça que cela fonctionne ici.
Retour à l’auberge, je vais me faire une tisane. Je découvre Nathalie Courtet dans la cuisine, qui vient d’arriver, elle est du Jura. Accompagnatrice en montagne, elle a écrit plusieurs livres après avoir exploré le monde en vélo couché. Elle marche beaucoup et fait du stop aussi beaucoup, me disant que ça marche très bien en Ecosse. Elle n’a pas encore pris le bus. Je me dis qu’il est temps que je me décrotte, que j’envoie valser mes peurs et ma timidité ! Tout ça m’entrave mais je sens que ça va bouger !
J’apprends que l’auberge ferme 4 jours, alors que j’y serais bien restée. La nuit portant conseil, je verrai demain. 2 jeunes françaises, ingénieurs toutes les deux (une en environnement, l’autre en aérospatial) nous retrouvent dans la cuisine. Elles vont à Harris sud demain en voiture. J’hésite à leur demander si je peux venir avec elles. Ah c’est challengeant !!! Je verrai demain …
Avec joie Catherine et merci à toi d’être là. Je t’embrasse
Merci Nathalie pour tes beaux partages et paysages ! Bonne route 😘