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Moorea (du 5 au 8 décembre 2023)

Charline Maxime et moi
Mélanges de plats typiques
Suree le chemin de la cascade
Vue sur le Sofitel et Tahiti dans les nuages

Mardi 5 décembre 2023

Réveil matinal, il est 5h, il fait jour.

Je me lève rapidement pour appeler ma chère amie de Vannes. Elle a plein de choses à me raconter suite à une semaine de formation un peu particulière. Quel échange ! Nous nous sommes nourries mutuellement et avons partagé en coeur à coeur, vraiment, l’une comme l’autre.

Quand nous nous sommes connues, il y a cinq ans, elle me considérait comme perchée. Elle était plutôt hermétique à certains de mes propos, notamment en lien avec l’invisible. Nous avions chacune des filtres, des barrières qui nous ont parfois mises sur des chemins d’incompréhension. Cela a failli nous coûter notre amitié. Elle m’a appris à dire les choses sans fuir après. Il me semble que je l’ai guidée vers son intuition et l’invisible. Je lui ai dit un jour que je suis une sorcière, et que je l’ai été dans une autre vie ; elle n’était pas convaincue, et ce n’est pas grave. Si ce n’est qu’au début, ça m’a chagrinée. Chagrinée de ne pas être comprise, chagrinée parce que pas forcément reconnue dans ce qui je suis. Venant d’une amie, c’était difficile !

Hier, j’ai mesuré notre chemin parcouru, chacune de notre côté et ensemble depuis cinq ans. J’ai réalisé que nous étions enfin en cœur à cœur dans notre authenticité, la plus pure, sans filtre. Cet échange a été du coup dans différentes émotions. De mon côté : de la joie pour ce lien, sans phare, ni fioriture, et de la tristesse, d’être loin désormais. Loin aussi d’autres amies qui évoluent magnifiquement ensemble et/ou seules depuis qu’elles ont participé au cercle de femmes, et/ou que je les ai mise en lien, ou de leur côté. J’ai mesuré hier, en toute humilité, l’empreinte laissée, l’évolution de chacune  (moi y compris) depuis que nous nous connaissons. Je mesure également et j’en suis très étonnée, les retours que vous me faites après chaque publication .J’en suis très honorée et pleine de gratitude ! Merci à chacun d’entre vous de lire ces articles.

Gros shoot émotionnel lors de cet échange ; je lui envoie un mot à l’issue de celui-ci : « nous sommes en lien comme peu de personnes peuvent l’être car au cœur de nos êtres chacune sans nourriture, et surtout sans filtre désormais ». 

Je pars faire des courses en stop, je suis prise tout de suite. Par un militaire à la retraite à l’aller, un fabricant de jouets en bois, style polynésien au retour, un jeune de 40 ans environ. Dans le chemin qu’il me reste à faire à pied jusqu’au Fare Om, je vois des pierres en forme de cœur à plusieurs reprises. Quelle journée ! D’autant qu’elle n’est pas finie… J’ai contacté la joie, cette joie de petite fille que je reconnecte depuis un moment. Je suis heureuse, profondément heureuse !
Il est 7h30 quand je rentre (oui les magasins ouvrent à 6h du matin voir plutôt) et prends un petit déjeuner.

Je vais ensuite dans la maison principale pour profiter du salon qui est cosy. J’écris jusqu’à ce que ce que mes copains Maxime et Charline arrivent après le déjeuner. Heureuses retrouvailles ! Nous passons l’après-midi à discuter et échanger sur ce que nous avons vécu ensemble (nous nous sommes connus à Raiatea) et dans nos woofings respectifs. Chacun de notre côté, nous étions plutôt seuls dans nos Woofing la semaine dernière et nous avons besoin tous les trois de contacts et de rencontres. Quand on y a pris goût, la vie est fade sans !
Simon est là aussi et partage avec nous. Un jeune ingénieur belgo-français aux beaux yeux bleus sorti d’études en juillet. Il me fait penser à mon fils avec un peu plus d’années. C’est joyeux, nous rions, je pleure un peu en partageant un pan de mon histoire à Charline ; la joie reste bien présente et ancrée.
Je repars à 19h pour aller dîner au dortoir. Tout est noir, tout le monde dort… Depuis 18 heures… C’est moins fun…

Quelle journée riche et intense en émotions. Je suis dans une gratitude infinie pour ces moments intenses.

Mercredi 6 décembre 2023

Je suis réveillée à 5h par les matinaux, je n’arrive pas à me rendormir. Je vais dans la maison principale dans l’idée d’écrire un article pour le blog. Je croise Maxime et Charline, Simon aussi. Ils ont prévu de faire le tour de l’île ensemble avec la voiture de Simon, qui accepte que je les accompagne.

Moment encore joyeux ! Les garçons, devant, les filles derrière. Charline me dit que je suis Arte, faisant le guide pour la troupe et racontant des anecdotes. Simon nous parle de sa conduite et je lui lance le défi de nous faire un dérapage au frein à main en rigolant.

Nous nous arrêtons dans une boutique de perles tahitienne. Elles sont magnifiques avec des prix allant de 150 € à 50 000 € pour un collier avec de grosses perles. La dame nous dit qu’ils ont déjà produit des perles, une dizaine en 25 ans, de qualité, A+, c’est-à-dire parfaite, sans défaut. Il les ont vendu à des émirs et de riches princes. Nous n’avons pas osé demander un ordre de prix… En repartant, Simon fait une sortie du parking sportive, tentant le dérapage. Mes lunettes qui étaient sur mon front vole sur la plage arrière…

Arrêt pour aller voir des cascades ; on croise une locale à qui je demande le chemin. Le panneau indique l’opposé ! Il est souvent pas évident de trouver des endroits mentionnés dans les guides. Ce n’est jamais précis et pas souvent indiqué, sauf pour les lieux très touristiques, il y a alors un panneau au bord de la route.

30 minutes de marche dans l’humidité de la forêt et dans le lit d’un ruisseau. Maxime va au devant repérer les lieux. Le chemin se complique. Je décide de laisser le groupe pour redescendre tranquillement en prenant mon temps, d’autant que je suis mal chaussée et que ma cheville me gêne encore. Elle s’est réveillée en marchant sur les cailloux. Je laisse les jeunes en profiter. Ils vont voir une anguille dans une cuvette alors qu’il pensait se baigner. Du coup, il redescendent.

Retour au Fare Om, je déjeune au dortoir. Je pensais être tranquille et JL, ce célibataire endurci, arrive et s’installe. Ce garçon de 50 ans est rentré de France. Il habitait à Paris avec ses parents qui sont décédés. Il est revenu vivre à l’endroit où il est né.

Je sens dès son arrivée qu’il me prend de l’énergie. Il fait un détour pour passer dans mon dos alors qu’il peut faire plus simple. Je finis dans le silence, je ne suis pas à l’aise, je ne sais pourquoi…

Écriture et sieste, la pluie est enfin arrivée. Il pleut fort, ce soir encore. C’était prévu. Je reste au dortoir tranquille, j’en ai besoin et je n’ai pas envie de me mouiller les pieds encore une fois alors que je suis propre.
Ici on sort en Tongs ou en savates. J’ai trouvé des Crooks ouvertes, des nu-pieds que je porte tous les jours. J’ai de magnifiques traces de bronzage sur les pieds, les cuisses et les bras n’ayant pas été à la plage depuis un moment.

Le contact de ce matin pour garder des animaux à Moorea ne donne pas suite. En revanche, Cécile me rappelle ce soir et me dit qu’elle préfère que je vienne plutôt que sa voisine, pour garder sa maison et ses animaux. RDV est pris pour le 21 décembre pendant 3 semaines…

Jeudi 7 décembre 2023

J’ai rendez-vous à 9h chez une ostéopathe bio dynamique. Je ne connais pas le principe mais elle m’a été recommandée par Isabelle qui gère le Faré Om. Elle me donne l’indication de PK 21 et le nom du village. Ici, on ne donne pas une adresse, on donne des explications plus ou moins précises ! Ne connaissant pas, je vais au PK 21 (PK signifiant point kilométrique), pas très loin du Fare Om. Sauf que je ne la trouve pas. Je l’appelle et agacée me redonne ses indications. Elle a omis une précision : le côté de l’île : ouest ou est…

Partie en stop, je devais être à l’heure. Il est 8h30 quand John, un retraité veuf, me dépose au PK 21. Il a roulé à 40 à l’heure. Il me raconte qu’il voyage beaucoup depuis qu’il a perdu sa femme. Elle a fait un AVC lors d’une course de pirogue, alors qu’elle était à la plage avec ses amies pour soutenir les hommes. Elle est morte sur place ; il a tout quitté, la direction du club et les entraînements ! Un bel homme, avec une fleur de tiaré à l’oreille, qui fait le tour de l’île chaque matin pour trouver du poisson frais. Je me remets en marche dans l’autre sens, en ayant croisé mes amis Lydie et Pascal sur la route. Je dois faire 20 minutes de voiture pour arriver chez Claire, l’ostéo. Une jeune femme me prend sur 5 km, puis Frank sur le reste du chemin. Quand je lui dis que j’ai rendez-vous chez l’ostéopathe et que je suis en retard, il décide de m’y emmener alors qu’il devait s’arrêter avant !!! Les polynésiens ont le cœur sur la main, sont d’une gentillesse extrême. Il me parle du climat, de la formation des cyclones et de l’incidence de ce qu’il se passe dans le Pacifique. Si au Japon, il y a des catastrophes, ça a une incidence sur le climat de Tahiti…

Rencontre avec Claire, son mari, sa maman, ses animaux. Une femme haute en couleur qui a le cœur sur la main, généreuse. Nous faisons connaissance, sa maman est bretonne, son mari a fait des palais bretons, elle m’en propose. Je croyais que c’était une blague ! Ils sont délicieux. S’en suit la séance qui dure 3h30 donc 1h30 à remettre les choses en place avec mon corps. La chute de Raiatea a fait bouger beaucoup de choses ! Une magnifique rencontre, une de plus sur Moorea la belle ! Je me sens honorée, pleine de gratitude, heureuse… Je ressors avec un grand sourire ! Je refais du stop. Jean-Noël, papa au foyer, sa femme infirmière à l’hôpital, me dépose à l’école de ses enfants à quelques kilomètres. Puis c’est Élodie, tahitienne qui me dépose au quai, elle va chercher sa fille qui rentre. De mon côté, je vais louer un scooter.

Retour au Fare Om, je croise Maude, qui me propose de venir dans la maison. Je lui ai parlé la veille de JL et de son comportement bizarre. Il y a une chambre dortoir qu’ils utilisent en cas de sur-booking. Je la remercie grandement et m’installe entre deux averses, il pleut pas mal. J’apprécie beaucoup ; une chambre seule, dans la grande maison avec des gens sympas, même si c’est calme. Il y a plus d’air et plus de lumière…

Vendredi 8 décembre 2023

La pluie s’estompe doucement mais sûrement pour s’arrêter dans l’après-midi. Enfin ! Peu d’accalmie depuis mon arrivée sur Moorea. Balade et baignade. Le soir, nous allons, Charline, Maxime et moi dans un snack dans on nous a vanté les mérites. Nous sommes accueillis par un réré adorable avec beaucoup d’humour. Il nous demande si nous avons réservé ; le restaurant est vide, il n’y a qu’un couple alors qu’il nous laisse entendre au son de sa voix, que ce n’est pas certain qu’il y ait de la place.

  • Bienvenue, je vous installe !

Spécialités tahitiennes à base de poisson et de cochon, dont je n’ai pas encore mémorisé les noms, je n’y arrive pas. Un groupe se met à jouer de la musique tahitienne, enjoué. C’est chouette. Après le dîner, nous avons droit à un spectacle de danse tahitienne. Ils viennent chercher les hommes pour leur faire faire un genre de Haka. On leur demande de crier fort, le premier cri est très timide. Ils vont le refaire pousser par le tahitien, jusqu’à ce qu’un vrai cri, tribal, sorte. Pauvres européens que nous sommes : ni le français, l’américain, l’espagnol ou l’italien ne savent pousser un cri venant du ventre ! Nous sommes coupés de notre corps et ne savons plus crier, comme le fond, les tribus ancestrales chez qui c’est inné. À force d’être contraints par de multiples choses, personnes, nous sommes étouffés. D’ailleurs, où est passé notre joie ? Nous sommes devenus taciturnes. Ici, les polynésiens ont le sourire et sont joyeux. Alors le soleil aide très probablement, mais il ne fait pas tout. Les femmes dansent après.

Jolie soirée, nous croisons un garçon rencontré au faré. Maxime rentre plutôt, nous restons avec Charline pour prendre un dessert. Je la ramène en scooter, c’est la première fois que je prends quelqu’un derrière moi. J’ai du mal à faire demi-tour pour repartir ce ce qui nous donne l’occasion de bien rire. Et puis, je m’y fais, nous rentrons sans encombre…

Tuesday 5th December 2023

I wake up early, it’s 5 o’clock and daylight.

I get up quickly to call my dear friend from Vannes. She has lots to tell me after a rather special week of training. What an exchange! We’ve nurtured each other and shared heart to heart, really, both of us.

 I can see how far we’ve come, each on our own and together over the last five years. I realise that we’re finally in touch with each other in our purest, unfiltered authenticity. This exchange has triggered different emotions on my side : joy for this bond, with no beacons or frills, and sadness at being so far away. Far, too, from other friends who have been evolving magnificently together and/or alone since they took part in the women’s circles and/or I put them in touch, or by themselves. Yesterday, in all humility, I measured the legacy left behind, the evolution of each of us (myself included, having grown up alongside them) since we’ve known each other. I’m also amazed at the feedback you give me after each publication. I’m very honoured and grateful ! Thank you to each and every one of you for reading these articles.

I hitchhiked to the shops and was picked up straight away. A retired military man on the way out, a Polynesian-style wooden toy maker on the way back, a young man of around 40. On the remaining walk to Fare Om, I saw heart-shaped stones several times. What a day! And it’s not over yet… I’ve come into contact with joy, the joy of the little girl that I’ve been reconnecting with for a while. I’m happy, deeply happy !

It’s 7.30am when I get home (yes, the shops open at 6am) and have breakfast.

I then go into the main house to enjoy the cosy living room. I write until my friends Maxime and Charline arrive after lunch. A happy reunion ! We spend the afternoon chatting about our experiences together (we met on Raiatea) and in our respective woofings. Each of us was rather alone in our woofings last week and all three of us need to make contact and meet new people. Once you’ve got a taste for it, life is bland without it!

Simon is here too, sharing his time with us. He’s a young Belgian-French engineer with beautiful blue eyes who graduated in July. He reminds me of my son, just a little older. It’s a joyous occasion, we laugh, I cry a little as I share a bit of my story with Charline, but the joy is still there and deep-rooted.

I leave again at 7pm to go to the dormitory for dinner. Everything’s dark, everyone’s asleep… It’s been less fun since 6pm…

What an emotionally rich and intense day. I’m infinitely grateful for these intense moments.

 

Wednesday 6th December 2023

I’m woken up at 5am by the early risers and I can’t get back to sleep. I go to the main house with the idea of writing an article for the blog. I bump into Maxime and Charline, and Simon too. They were planning to tour the island together in Simon’s car, and he agreed to let me come along.

Another happy moment! The boys in the front, the girls in the back. Charline tells me that I’m Arte, acting as a guide for the group and telling anecdotes. Simon tells us about his driving and I challenge him to a skid on the handbrake, laughing.

We stop off at a Tahitian pearl shop. They are magnificent, with prices ranging from €150 to €50,000 for a necklace with large pearls. The lady tells us that they have already produced ten pearls in 25 years, all of A+ quality, i.e. perfect and flawless. They have sold them to emirs and rich princes. We didn’t dare ask for a price quote… As we set off again, Simon took a sporty exit from the car park, attempting to skid. My glasses, which were on my forehead, flew onto the rear parcel shelf…

We stopped to look at some waterfalls and met a local woman whom I asked for directions. The sign points the other way! It’s often difficult to find places mentioned in guidebooks. It’s never precise and not often indicated, except for very touristy places, where there’s a sign at the side of the road.

A 30-minute walk in the damp forest and in a stream bed. Maxime went ahead to look around. The path becomes more complicated. I decided to leave the group behind and take my time coming back down, especially as my shoes were poor and my ankle was still bothering me. It woke up walking on the stones. I let the youngsters enjoy it. They saw an eel in a basin when they thought they were going swimming. So they go back down.

Back at Fare Om, I have lunch in the dormitory. I thought I’d be fine when JL, a confirmed bachelor, arrived and settled in. This 50 year old has returned from France. He used to live in Paris with his parents, who have passed away. He came back to live where he was born.

As soon as he arrives, I can feel his energy draining. He made a diversion to go behind my back when he could have done simpler. I end up in silence, I’m not at ease, I don’t know why…

Writing and a nap, the rain has finally arrived. It’s raining hard again tonight. It was supposed to. I’m staying in the dormitory quietly, I need it and I don’t want to get my feet wet again when I’m clean.

Here you go out in flip-flops or slippers. I found some Crooks open-toed shoes that I wear every day. I’ve got beautiful tan lines on my feet, thighs and arms, having not been to the beach for a while.

The contact I made this morning about looking after animals in Moorea went unanswered. However, Cécile called me back this evening and told me that she’d rather have me than her neighbour looking after her house and pets. The appointment was made for 21 December for 3 weeks…

Thursday 7 December 2023

I have an appointment at 9am with a dynamic organic osteopath. I’m not familiar with the principle, but she was recommended to me by Isabelle, who runs Faré Om. She gives me PK 21 and the name of the village. Here, you don’t give an address, you give more or less precise explanations! As I didn’t know the address, I went to PK 21 (PK stands for kilometre point), not far from Fare Om. But I couldn’t find her. I called her and, annoyed, she gave me her directions again. She had left out one detail: the side of the island: west or east…

I had to hitchhike, so I had to be on time. It was 8.30am when John, a widowed pensioner, dropped me off at PK 21. He had been driving at 40 an hour. He tells me that he has been travelling a lot since he lost his wife. She had a stroke during a pirogue race, when she was at the beach with her friends to support the men. She died on the spot, and he left everything behind – the management of the club and the training sessions! A handsome man, with a tiare flower in his ear, who goes round the island every morning looking for fresh fish. I set off again in the other direction, having passed my friends Lydie and Pascal on the way. It’s a 20-minute drive to Claire, the osteopath. A young woman picks me up for 5 km, then Frank for the rest of the way. When I tell him that I have an appointment with the osteopath and that I’m late, he decides to take me there even though he was supposed to stop first! The Polynesians have their hearts in their hands and are extremely kind. He talks to me about the climate, cyclone formation and the impact of what’s happening in the Pacific. If there are disasters in Japan, they have an impact on the climate in Tahiti…

Meet Claire, her husband, her mum and her pets. A colourful woman with a generous heart. We got to know each other: her mum is Breton, her husband made Breton palates, and she offered me some. I thought it was a joke! They were delicious. The session lasted 3 and a half hours, so I spent 1 and a half hours putting things right with my body. The fall on Raiatea has changed a lot of things! A wonderful encounter, just one more on beautiful Moorea! I feel honoured, grateful and happy… I leave with a big smile on my face! I’ll be hitchhiking again. Jean-Noël, a stay-at-home dad and his wife, a hospital nurse, dropped me off at his children’s school a few kilometres away. Then Élodie, a Tahitian, drops me off at the quay to pick up her daughter on her way home. For my part, I hire a scooter.

Back at Fare Om, I bump into Maude, who offers to let me into her house. I’d spoken to her the day before about JL and his strange behaviour. There’s a dormitory room that they use in case of over-booking. I thanked her profusely and settled in between two showers – it was raining quite heavily. I really appreciate it; a room on my own, in the big house with nice people, even though it’s quiet. There’s more air and more light…

Friday 8th December 2023

The rain is slowly but surely easing off, and stops in the afternoon. At last! Little lull since my arrival on Moorea. A walk and a swim. In the evening, Charline, Maxime and I go to a snack bar we’ve been told about. We were greeted by a lovely man with a great sense of humour. He asks us if we’ve made a reservation; the restaurant is empty, there’s only one couple, but he lets us know from the sound of his voice that he’s not sure there’s room.

Welcome, let’s get you settled!

Tahitian specialities based on fish and pork, the names of which I still haven’t memorised. A band starts playing upbeat Tahitian music. It’s great. After dinner, we are treated to a Tahitian dance show. They come and get the men to do a kind of Haka. They are asked to shout loudly, but the first shout is very timid. The first cry is very timid, but the Tahitian will shout it again until a real tribal cry comes out. What poor Europeans we are: neither French, American, Spanish or Italian can shout from the belly! We are cut off from our bodies and no longer know how to cry out, like the ancestral tribes where it is innate. By dint of being constrained by so many things and people, we are suffocated. What happened to our joy? We’ve become taciturn. Here, Polynesians are smiling and cheerful. So the sun probably helps, but it doesn’t do everything. The women dance afterwards.

It’s a lovely evening, and we bump into a boy we met at the faré. Maxime goes home early and we stay with Charline for dessert. I give her a lift on my scooter, it’s the first time I’ve taken someone behind me. I find it hard to turn around and go back, which gives us a good laugh. And then, I get used to it, we get home without a hitch…

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