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Fin du séjour à Moorea

Jeudi 9 novembre 2023

Il continue de faire beau, déjà deux jours sans pluie !

Je pars vers 10 heures pour le Tiki village. Avant cela, je vais voir Anne, couturière et créatrice de vêtements et objets. Je me suis arrêté chez elle, la veille pour lui demander si elle peut me réparer mon bermuda qui s’est déchiré dans l’entrejambe avec le scooter. Très gentiment, elle me fait choisir un tissu et me donne un bouton pour un autre bermuda, qui s’est cassé. Elle me donne son prix : Pour une fois, il est tout doux. Elle prend mon téléphone pour me prévenir quand elle aura fini (Trois heures après, à peine, il est fini !) .Je vais ensuite au Tiki village.

J’arrive en même tant que les Français qui font leur cérémonie : Un renouvellement de vœux de mariage ; Mariés depuis 30 ans, c’est une surprise pour le mari !!! Ils vont se changer chacun dans leur case, ils ressortent tout de blanc vêtu, avec une couronne de fleurs sur la tête ; Ils sont beaux. Ils viennent ensuite au centre, accompagné des musiciens et chanteurs. Un prêtre tahitien les unit. Les prêtres sont ceux qui parlent très bien tahitien et connaissent la culture et les traditions. Tous ne peuvent être prêtre ou prêtresse car il y a des femmes. Le prêtre parle tahitien tout du long et c’est Aimée qui traduit aux mariés. Un peu loin, et c’est mieux pour eux, nous ne comprenons pas ce qu’il se dit. Avant de venir s’asseoir sur un trône décoré, on les enlace tous les deux dans un drap fleuri qui symbolise la réunion. On leur offre un cocktail et ce sont ensuite des champs et danse. Ils finiront par danser aussi. Ils sont heureux et magnifiques !

Puis je discute avec l’animateur qui me parle de leur médecine traditionnelle, leur coutume et autres. Un entretien que j’ai enregistré mais que je n’arrive pas à écouter…

Arrivent des Américains en bus, tout droit de leur bateau de croisière pour 45 minutes de spectacle : comment ouvrir une coco, jeux avec un bâton de feu, coloration d’un paréo, chants et danses. C’est joyeux et rythmé. Je comprends que ça ai pu troubler ces hommes qui ont débarqués sur ces îles, d’autant qu’à l’époque, les femmes étaient seins nus.

Entre deux festivités, je discute aussi avec une mamie tahitienne dont j’ai oublié le prénom. Une mamie toute douce avec de très beaux yeux, qui se sent très seule car son mari n’est plus gentil avec elle. Alors elle vient ici voir ses enfants et petits-enfants qui participent au spectacle. Elle les regarde avec amour, parfois avec l’œil sévère quand ils ne sont pas assez en ligne ou en rythme ; Elle est touchante. Elle a trouvé bien l’arrivée des colons qui lui ont permis d’apprendre à lire et écrire. Elle est Kanach avec un grand-père Popa’a. Elle m’explique que pour les femmes, se marier à un Popa était le ticket d’une vie meilleure. Elle me dit aussi que si elle parlait tahitien à l’école, elle recevait un coup de règles sur les doigts (Ils devaient rassembler leurs doigts en pointe, et on tapait sur le bout des doigts) ou sur la bouche ! Décidément, je ne me fais pas à ce que j’entends…

Vendredi, 10 novembre 2023

Grande discussion avec Adeline, tahitienne, qui fait le ménage au Fare Om. Au début, je plaisante, mais je vois bien qu’elle ne comprend pas mon humour et que parfois elle voit rouge. Alors je lui explique que je plaisante. Je lui explique aussi que je ne dis pas grand-chose depuis le début car j’observe et surtout veux bien faire, ne pas froisser, ne pas faire de mal. Elle se détend et commence à se confier. 

Elle nous raconte, nous sommes trois à l’écouter, qu’elle a été adoptée par sa grand-mère. Sa mère l’a eu à 17 ans hors mariage ! Un sacrilège pour une famille entière. De mémoire, elle a répudié sa fille et gardé sa petite fille qui voyait sa mère de temps en temps quand sa grand-mère était d’accord. Elle a bien sûr souffert de ça, nous a dit qu’elle a fait des « conneries », les pires.

– Et tes enfants, alors, ils en ont fait des conneries ?

– M’en parle pas ! Mon fils a craché à la figure d’un prof. Le collège m’a appelée, et j’étais très gênée de ça, je me suis fâchée avec mon fils, mais ça ne l’empêche pas de continuer les bêtises… 

À 12h, rendez-vous au Criobe pour le visiter. Comme je le pressentais, le chercheur n’est pas là et je ne lui ai pas demandé son prénom. Alors j’attends 30 minutes et la secrétaire revient me voir. Elle me propose de me faire la visite. Elle vérifie auprès de directeur si c’est OK. Tour des structures sans les visiter, sauf les bassins de culture que j’aperçois. Je ne peux pas photographier, sauf le grand panneau à l’entrée, les partenaires du Criobe, biais par lequel on peut y arriver. Ils travaillent sur énormément de sujets : Les coraux, comptage des poissons, les vagues, etc. ; un informaticien s’amuse avec l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies pour inventer des machines qui les aident. Un vrai géo trouve tout !

Je vois une chercheuse et son équipe : une dizaine de jeunes autour d’elle qui discutent. Il peut y avoir jusque 150 personnes par mois venant du monde entier. J’apprends qu’une équipe de Océanopolis est là pour rapporter des coraux à Brest (un lieu où nous allions régulièrement avec les enfants quand nous habitions Brest). Le monde est si petit…

Je rentre heureuse des informations glanées que je pourrais partager. Un déjeuner et je reste au frais de la terrasse car il se met à faire très très chaud. 30° et une grosse humidité ; C’est dur dur, même les locaux ont beaucoup de mal. Je vais nager vers 16h45 alors qu’il fait un peu moins chaud. Grand bien…

vie… 

Maison du jouir, reproduction de la maison de Paul Gauguin aux Marquises

Samedi 11 novembre 2023

Journée encore très chaude.

Je vais nager de 8h30 à 9h30, très peu de monde à la plage, c’est super.

Une bonne douche et je pars rendre le scooter en faisant trois courses avant.

Je rentre en faisant du stop. Je reste bien un quart d’heure au bord de la route si ce n’est plus, sous le soleil qui chauffe bien. Je me suis mise juste à la sortie du port. Finalement, c’est une jeune femme, taxi, qui rentre chez elle à Pao Pao, qui me prend très gentiment.

– Viens, monte, je rentre à la maison, ça va déjà t’avancer.

– un grand merci, c’est adorable

– avec plaisir.

Elle travaille en famille avec ses parents, ils ont une société de taxi. Elle m’explique qu’il leur faut parfois attendre très longtemps avant de recevoir leur licence. Elles ne sont attribués que si il y a besoin de taxis et qu’il n’y en a pas trop sur l’île. Elle a un van avec la clim dedans, ce que peu de gens mettent sur l’île. Finalement, elle me dépose au super U à 3 km du Fare OM.

Je lève le pouce cinq minutes et un gros pick-up s’arrête. Trois jeunes qui vont visiter l’usine de jus de fruit tout près. Il me propose de venir, je décline devant préparer mes affaires. Ils veulent absolument me déposer devant le chemin du Fare. Ils m’interrogent sur ce lieu, j’en fais la pub : The Place to Be !!! Le cœur sur la main, ils me saluent en faisant demi-tour. Je suis touchée par cette gentillesse, authentique et généreuse…

Retour au Fare, et je range au fur et à mesure mon bazar. C’est probablement le moment que je préfère le moins : ces moments de transit, non, ces moments de préparatifs. Tout rassembler, ne rien oublier, ranger, trier, et surtout faire rentrer dans le sac. Les 60 + 10 litres, sont presque remplis, alors que je n’ai rien acheté…

Soirée et dîner au Fare, Isabelle nous a fait de nouveau un buffet maison. Magnifique avec ses pâtes fraîches faites avec de la farine maison. Délicieux !

Au moment de passer à table, j’aperçois une connaissance, proche de Marie-Odile Sansault, elle m’avait dit qu’elle revenait en Polynésie (elle y a travaillé un moment), mais je ne savais pas que c’était à Moorea. Nouvelle retrouvailles, nous discutons sur nos projets respectifs. Ce lieu est décidément incroyable pour y faire des rencontres de connaissances, d’amis, Isabelle est aussi surprise de ça ! Les belles surprises de la vie…

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